Une crise économique est une dégradation brutale de la situation économique et des perspectives économiques. Elle amène à une période de ralentissement économique ou, plus grave, à une récession économique. La crise correspond à l'une des phases du Cycle Juglar.
Une telle crise comporte souvent (mais pas systématiquement) une chute soutenue des valeurs boursières. Elle a des répercussions sur le niveau des salaires, provoque des faillites, accroît les tensions sociales.
Partant de l’observation des dépressions économiques qui avaient périodiquement affecté l’économie européenne depuis 1825, Karl Marx décrivit la crise comme un dispositif historiquement inévitable. Selon Marx, ces crises étaient des « crise de surproduction ».
Pour l’école autrichienne d’économie, les crises sont essentiellement dues à l’accumulation de défauts d'ajustement de l'appareil de production à la demande réelle. En tentant d'empêcher ou de retarder ces ajustements par la réglementation ou la création monétaire, l'État ne fait qu'accumuler les problèmes qui devront tôt ou tard se résoudre en une crise, qui aurait pu être évitée, ou être moins grave, en laissant les ajustements se produire progressivement. Le mot crise fait directement référence au concept de cycle. La théorie du cycle la plus connue de cette école est surement celle de Hayek (Cycle de Hayek), liée au taux d'intérêt.
La théorie marxiste a vu dans le libéralisme un système générateur de crise en lui-même, essentiellement à cause des conflits d’intérêts entre patrons et ouvriers. C’est ce que l’on a appelé, en termes politiques, la « lutte des classes », conception portée encore par les partis de gauche jusque dans les années quatre vingt).[réf. nécessaire]
À l’inverse, les économistes libéraux voyaient dans le système, la possibilité de s’auto réguler. Adam Smith au dix huitième siècle s’en est fait l’ardent défenseur et partisan (il a parlé de l’intervention de la « main invisible du marché ») La majorité des économistes contemporains estiment qu'il est nécessaire de réguler certains marchés. Ce rôle est alors dévolu à l’État, par la mise en œuvre de mesures gouvernementales, notamment d’incitation (subventions ou dégrèvements fiscaux) et de taxation supplémentaire (par exemple une taxe sur le carbone ou l’émission de CO2 dans l’atmosphère)
Le keynésianisme estime que l’État doit intervenir pour « relancer » l'économie pendant les périodes de crise.
La notion de crise économique a aussi permis de mettre en évidence le fait suivant : l’économie dépend pour beaucoup de phénomènes d’anticipation, c’est-à-dire, pour une grande part, de la confiance que les individus peuvent avoir dans l’économie et dans leur avenir. À l’inverse, la perspective de périodes troublées ou d’anticipations négatives peut déclencher une crise économique ou bien en accélérer les effets